Le "Maine
Jarry" et
le "Moulin de la Combe"
Le premier contact entre
Marcellin LEROY
et
TORSAC
Le premier lien entre
TORSAC et
l'industrie
(Site
du Maine Castay)
Après un séjour
à Paris où il aura ses premiers contacts avec le moteur électrique, Monsieur
LEROY se retrouvera à la fin de la guerre de 1914, en Charente, où il sera
affecté à la fonderie de Ruelle.
Entre la guerre de 1914 et celle
1939, alors qu'il a commencé la fabrication des moteurs à Angoulême, Marcelin
LEROY, a déjà une relation importante avec TORSAC. Son
beau frère, Monsieur CADET, vit au Moulin de la Combe
où il a monté un atelier de mécanique. Il y fabrique, certains habitants s'en
souviennent encore, des balais de collecteurs pour les moteurs à rhéostats.
La force motrice pour entraîner un matériel jugé conséquent par la population locale,
est la roue du moulin, mue par la Charreau.
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Le moulin de la Combe
(L'écluse) |
Au tout début de l'occupation Allemande,
dans les année 40, Monsieur LEROY acquière à TORSAC,au dessus du
moulin, une propriété, le Maine JARRY, où il va développer une
nouvelle passion, la culture la vigne.
Il va pouvoir mener ses deux
passions : l'une, la principale, le développement de son usine de fabrication de moteurs
électriques, l'autre entièrement différente, mais rendue curieusement complémentaire,
la création d'une vaste entreprise agricole.
Dans cette période difficile d'occupation, progressivement,
s'installe un échange permanent entre TORSAC, où Monsieur LEROY se
passionne pour une agriculture moderne, et ANGOULÊME où il maintient
son activité industrielle. C'est alors un mouvement continu: des
hommes, des matériaux, de la nourriture partiront de TORSAC vers l'usine; la ferme de Torsac sert de source d'approvisionnement pour la cantine (de vieux
ouvriers n'ont pas encore oublié les ragoûts de chèvres quand le
"Père Marcelin" a décidé d'exterminer son troupeau !!!);
des moyens financiers, des idées industrielles, des systèmes de pompage appliqués à
l'agriculture et à certaines habitations, des hommes, viendront d'ANGOULÊME vers TORSAC
pour participer au développement de la propriété.
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Moulin de
la Combe
La partie centrale a été incendiée par
l'armée Allemande en retraite,
le jour de la libération de Torsac
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L'activité est très importante à TORSAC, défrichements,
plantation du vignes, construction de bâtiments. Il recrée un vignoble conséquent
dans une région où la vigne a disparu depuis le désastre du phylloxéra, et
s'essaye à de nouvelles méthodes pour la vinification.
Dans la construction de bâtiments agricoles c'est l'alliance
de la maçonnerie en pierres de champs, et de la charpente en béton. C'est l'union de
deux éléments : la terre conservatrice et l'industrie novatrice.
Son action est révolutionnaire:
Dans le moteur, c'est la vision des moteurs
individuels, un par machine, ils doivent remplacer dans l'usine le gros moteur principal,
hérité de la roue de moulin, qui commandait un arbre muni de nombreuses poulies
raccordées chacune à sa machine.
Dans l'agriculture, c'est le remembrement,
révolutionnaire à cette époque; la propriété remise en forme et clôturée; les
essais de nouvelles méthodes, la centrifugeuse au lieu du pressoir... La démarche de
Monsieur LEROY, c'est la réunion de l'agriculture et de l'industrie, de la campagne et de
la ville, à une époque où ces activités, ces lieux, sont encore séparés par
des frontières très marquées, à une époque ou les octrois existent encore aux
entrées d'Angoulême.
Après la fin de la guerre, de vieux Torsacais se souviennent
de Monsieur LEROY venant et partant tous les jours, en "Cadillac
noire". Tous les soirs ses départs, à des heures régulières, pouvaient
servir de repère à une époque où ni la voiture ni la montre ne sont courantes
dans notre campagne.
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L'entrée
du bief dans le moulin de la Combe |
Longtemps encore après la guerre,
l'alliance qui s'est créé entre TORSAC et l'usine LEROY sera maintenue.
Notre commune est assez fière d'avoir été choisie et
associée par Marcelin LEROY à Angoulême, pour la naissance de cette
révolution industrielle, la révolution dans la conception du moteur électrique.
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Banc d'essais des moteurs et pompes
Leroy en 1947 |
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On peut retrouver le souvenir de Monsieur Marcelin LEROY
en visitant le cimetière de la commune où se trouve son caveau
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Moteur Leroy de 1925 |
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Moteur Leroy de1961 |
Extrait du livre de Madame AILLOT :
"TORSAC")
(En Périgord, Limousin et Angoumois,
"jarry"
était le nom local du chêne.
La jarry c'est la chênaie.)
Cette métairie a appartenue
aux seigneurs de Torsac. En 1743, c'est un petit domaine exploité par Nicolas FAILLOU. Après la guerre de
39-45, Marcelin LEROY a fait du "Maine Jarry" la plus grande et la plus moderne
exploitation agricole de Torsac. Une étable et une distillerie de vastes proportions ont
été construites avec les moellons des murettes et des pierres des champs de la
propriété. D'autres pierres ont pris à la même époque le chemin d'Angoulême pour
servir à la construction l'usine LEROY. |
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